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ANECDOTE : LES SÉRIES DE COMPIÈGNE & DE FONTAINEBLEAU, QU'EST-CE QUE C'EST?

Photo du rédacteur: Igor Robinet-SlanskyIgor Robinet-Slansky

Dernière mise à jour : 23 janv.


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Galerie de Bal, château de Compiègne

Lorsqu’on parle du Second Empire (1852-70), de l’empereur Napoléon III ou de son épouse l’impératrice Eugénie, on pense d’abord au régime autoritaire progressiste qui a marqué le développement économique et culturel de la France, comme son entrée dans la modernité; mais on pense aussi au faste, au luxe et aux réceptions grandioses qui constitueront les points d’orgue de ce qu’on a appellera la ‘fête impériale’, cette succession de réceptions et d’opérations de relations publiques, qui donneront à la France l’image et le sentiment d’une puissance et d’une influence retrouvées.


Parmi les événements incontournables de cette fête impériale, on trouve les ‘séries’. Organisées aux châteaux de Compiègne ou de Fontainebleau, elles joueront un rôle de premier ordre dans la communication et l’installation durable du régime. Mais qu’entend-on au juste par ‘séries’ ?


LES SÉRIES DE COMPIÈGNE ET FONTAINEBELAU AU CŒUR DE LA FÊTE IMPÉRIALE


Avant toute chose, rappelons les objectifs de la fête impériale sous le Second Empire. Pour Napoléon III, l’idée est d’assoir la légitimité de son pouvoir aux yeux du peuple français à travers des images des fêtes et réceptions somptueuses publiées dans la presse, mais aussi et surtout aux yeux de la haute société française et internationale: les élites anciennes - la noblesse d’Ancien Régime, la noblesse d’Empire bonapartiste - mais aussi nouvelles, comme les personnalités de la finance, de l’industrie ou de la culture de ce 19e siècle en pleine transformation.



Aux yeux du monde, un régime impérial qui fait la fête, c’est un empire qui se porte bien, dans une nation prospère et heureuse. Ces fêtes répandent à travers le monde l’image d’une France dynamique, une France à la puissance retrouvée après les troubles révolutionnaires et l’instabilité des régimes politiques qui se sont succédé depuis; une France influente qui lance la mode avec ses crinolines, ses joaillers et sa Haute Couture naissante, et qui donne le tempo culturel avec ses opéras, ses peintres ou encore ses écrivains de renom… Bref, une France qui rayonne à l’international, notamment lors des grandes expositions universelles lancées à cette époque et organisées à Paris en 1855 et 1867 avec un succès mondial retentissant.


Les grandes fêtes impériales seront organisées tout d’abord à l’Elysée, lorsque Napoléon III n’est encore que Louis-Napoléon Bonaparte, Président de la IIe République Française élu en 1848. Elles seront ensuite établies au Palais des Tuileries où résident l’Empereur et l’Impératrice, ou encore à Fontainebleau et Compiègne où je vous emmène justement aujourd’hui et où, comme je vous l’expliquais, ont été organisées à partir de 1856 les fameuses séries de Compiègne et de Fontainebleau qui ont participé à l’image fastueuse du Second Empire.



AU CŒUR DES SÉRIES DE COMPIÈGNE ET DE FONTAINEBLEAU


Contrairement à leurs prédécesseurs -rois et empereur-, Napoléon III et Eugénie passent les mois d’été à Fontainebleau, tandis que l’automne et la chasse se déroulent au château de Compiègne. Dans ces deux anciennes résidences royales, rénovée et réaménagées sous le Premier Empire de Napoléon 1er (1804-1815), le couple impérial va organiser ce qu’on appelle alors des «séries» auxquelles toute l’élite française et internationale rêve d’être conviée. Ces séjours fastueux, organisés mêlaient mondanités, diplomatie et détente dans un cadre soigneusement orchestré.


A partir de 1856, donc, chaque automne, le couple impérial s’installe avec sa suite au château de Compiègne pendant trois à six semaines. Il en va de même l’été à Fontainebleau. Pendant ces séjours annuels, Napoléon III et Eugénie invitent dans leurs résidences des personnalités triées sur le volet et qui sont conviées par «séries» hebdomadaires (d’où le nom de ces rendez-vous).


Les groupes d’invités sont ainsi renouvelés chaque semaine, l’idée étant de rassembler l’intelligentsia de la société française et les grands du monde d’alors dans une atmosphère conviviale où l’étiquette impériale est réduite et moins stricte qu’au Palais des Tuileries. L’élite du Second Empire attend avec impatience cette saison des «Séries de Fontainebleau», comme celle des «Séries de Compiègne», avec toujours cette question: «en ferai-je partie?».



QUI EST INVITÉ AUX SÉRIES DE COMPIÈGNE ET FONTAINEBLEAU ?


Le sésame pour assister aux séries de Compiègne et Fontainebleau est un petit carton d’invitation signé du grand Chambellan que l’on reçoit à son domicile et qui vous invite officiellement à passer une semaine auprès du couple impérial :

"Par ordre de l'Empereur, j'ai l'honneur de vous prévenir que vous êtes invité(s) à passer sept jours au palais de Compiègne du ... au ... Des voitures de la Cour vous attendront au débarcadère le ... à l'heure de l'arrivée à Compiègne du convoi partant de Paris à ... heures ... minutes, pour vous conduire au Palais. Agréez ... l'assurance de ma haute considération."


Les invités sont artistes, penseurs, scientifiques, aristocrates, industriels, princes ou souverains étrangers. Le couple impérial y reçoit entre autres personnalités: les Rothschild, Gustave Flaubert, Alexandre Dumas fils, les frères Pereire, Théophile Gautier, Prosper Mérimée, Gustave Doré, Eugène Delacroix, Giuseppe Verdi, Haussmann, Viollet-le-Duc, Charles Garnier, Louis Pasteur, Cuvier, Claude Bernard… mais aussi Guillaume 1er de Prusse, Louis II de Bavière, ou l’Empereur d’Autriche François-Joseph, le mari de la célèbre Sissi. Ces séries peuvent être thématiques : les séries scientifiques ou littéraires par exemple.



LE DÉROULÉ DES SÉRIES DE COMPIÈGNE ET FONTAINEBLEAU ?


Chaque semaine, un train est affrété spécialement depuis Paris Gare du Nord pour Compiègne, ou Paris Gare de Lyon pour Fontainebleau, afin de conduire une centaine de convives, ainsi que leur suite, jusqu’aux palais impériaux où ils sont logés dans des appartements aménagés spécialement, sortes de suite d’hôtel de luxe avant l’heure.



A Fontainebleau, on est accueilli à la gare puis déposé devant le grand escalier en fer à cheval du château que l’on gravit pour atteindre le vestibule de la Chapelle. Après avoir traversé la galerie François 1er, on se présente à un huissier qui vous remet un numéro d’appartement auquel un valet de pied vous conduit.



Après avoir monté l’escalier créé par Louis XIV – et réhaussé d’un étage de service par Napoléon III – on arrive à son logement, indiqué par un numéro placé au-dessus de la porte, comme dans nos hôtels contemporains. Le château de Fontainebleau dispose alors de 250 appartements d’invités, situés au deuxième étage.



De la même façon, lorsque vous arrivez à la gare de Compiègne, des voitures sont affrétées pour vous conduire au château où l’on vous accueille dans la salle des Colonnes. Vous êtes alors conduit par un huissier à votre appartement.



Le château de Compiègne comprend alors plus de 200 appartements, certains réalisés spécialement pour les séries, d’autres aménagés dans d’anciennes pièces créées par Napoléon 1er - logements de cour, petits appartements impériaux, bureaux... Les appartements les plus prestigieux se situent au premier étage, au plus près des appartements impériaux, et sont identifiés par des lettres, du A ou M. Les logements moins privilégiés mais tout aussi prestigieux sont indiqués par des numéros et se situent au deuxième étage. Une fois arrivé dans votre appartement, on vous sert une collation et une boisson en attendant vos bagages.



Il est alors grand temps de se préparer pour la première soirée de la série. C’est à cette occasion que l’on est présenté à l’empereur et l’impératrice qui saluent chacun et chacune des invités dans le salon des Cartes du château, avant d’assister au dîner officiel.



Pour la suite de la semaine, chacun est libre de son programme : jeux, chasse, activités de plein air (comme le tir à l’arc, le croquet ou la marche qu’Eugénie aime beaucoup), concerts, lecture, thé avec l’impératrice, musique, ou encore visites des environs (comme le château de Pierrefonds, en pleine rénovation par Viollet-le-Duc, près de Compiègne)…



Pendant les séries, on se rencontre, on sociabilise, on joue et on fait la fête. Seule contrainte : être présent chaque soir en habit de soirée pour le dîner en compagnie du couple impérial dans la galerie de Bal de Compiègne (remplacée par la galerie Natoire lors des plus petites séries), ou dans celle de Fontainebleau. Ici, pas de plan de table, si ce n’est que l’empereur et l’impératrice se place au centre et se font face. Le service, qui se fait à la russe (chaque convive se voit servir ses plats par un valet), dure une heure. Une fois le repas terminé, les invités passent dans les salons où sont servies des boissons, où l’on converse, et où on joue aux cartes, au billard japonais ou encore a palet.



Pourtant, malgré les nombreuses activités proposées, certains diront qu’on s’ennuyait lors de ces séries, les temps libres étant parfois bien longs, et que la principale activité des séries était l’ennui. Prosper Mérimée dira ainsi : « on passe son temps à ne rien faire pour attendre de faire quelque chose ».

Quoi qu’il en soit, si les Séries d’été et d’automne se ressemblent, celles de Fontainebleau sont beaucoup plus détendues et le protocole y est allégé. Eugénie, qui aime le sport et la randonnée, emmène régulièrement ses invités en escapades dans la forêt et sur ses célèbres rochers. Les invités ont aussi la possibilité d’explorer le musée privé de l’Impératrice, ou de profiter de l’étang des carpes et de se reposer dans le Pavillon de Plaisance qui s’y trouve. L’Impératrice Eugénie y a d’ailleurs une gondole vénitienne avec laquelle elle aime naviguer des heures en bonne compagnie.



Les Séries de Compiègne et de Fontainebleau sont enfin l’occasion de bals et de fêtes mémorables où l’on joue aux charades, et où l’on crée des spectacles en amateur et des tableaux vivants (pour cela, les thèmes sont communiqués à l’avance afin que les invités prévoient leurs déguisements).On assiste également à des pièces jouées dans le superbe théâtre impérial de Fontainebleau, ou sur la scène du théâtre bâti par le roi Louis-Philippe 1er à Compiègne, qui verront régulièrement la cour, les invités et les notables locaux rassemblés par le couple impérial.



Pour l’anecdote, on raconte qu’à la demande de l’impératrice, les troupes de théâtre qui se produisaient à Compiègne et Fontainebleau arrivaient en train depuis Paris le jour-même, et repartaient aussitôt après la représentation. Pourquoi ? Simplement parce qu’Eugénie connaît son époux, Napoléon III, et qu’elle ne veut pas risquer qu’il s’amourache d’une jeune et jolie actrice.

LES APPARTEMENTS D’INVITÉS DES SÉRIES DE COMPIÈGNE ET FONTAINEBLEAU : L’HÔTELLERIE DE LUXE AVANT L’HEURE


Lorsque l’on est invité aux séries de Compiègne, comme à celles de Fontainebleau, la prise en charge est totale, à l’image d’un hôtel de luxe ou d’un palace d’aujourd’hui, à ceci-près qu’il faut venir avec son valet ou sa femme de chambre. Aux plus grandes heures de Compiègne, on compte ainsi, chaque semaine, une centaine d’invités, leurs domestiques, le personnel du château et du couple impérial, les membres de la cour et leurs suites. Au total, quelques 900 personnes séjournent au château.


Pour une semaine, un couple apporte en moyenne entre dix et vingt malles prises en charge par des équipes dédiées qui attendent les voyageurs à la gare avant de les conduire au château. À son arrivée, chaque invité est dirigé vers son appartement, attribué selon une stricte hiérarchie : plus on est proche des appartements de l’Empereur et de l’Impératrice, plus on est considéré comme important. Par ailleurs, notez que l’impératrice s’implique personnellement dans la répartition des invités. Elle évitait de placer un ou une célibataire à côté d’un couple, et s’amusait à éloigner au maximum ceux qui se tournaient autour, surtout s’il s’agissait d’un homme marié et de sa maîtresse.


Si tous bénéficient du confort moderne (mobilier, sanitaires, nécessaire de toilette, lampes Carcel pour un éclairage à l’huile plus efficace), il existe néanmoins quatre catégories d’appartements, distribués selon le niveau d’importance des invitations. La première catégorie d’appartements, les plus grands, accueillent les invités de marque et les hôtes les plus prestigieux de la série. La deuxième catégorie d’appartements, tout aussi luxueuse, est réservée aux princes et aux membres de la famille impériale, tandis que la troisième héberge le reste des invités officiels. Quant à la quatrième catégorie, il s’agit d’appartements composés d’une seule pièce et destinés au personnel.


Les aménagements aussi se font en série et sont semblables et standardisés. Les murs ne sont pas entoilés, mais décorés de papier-peint anglais fleuri et meilleur marché, et les meubles sont recouverts de cotonnades imprimées ou de percale glacée, moins onéreux que les soieries. Par ailleurs, le mobilier, la qualité du linge de lit ou les objets de décoration se font plus ou moins luxueux selon la catégorie de l’appartement. Par exemple, la vaisselle et les vases que l’on trouvait, tous conçus sur le même modèle, pouvaient soit ne présenter aucun décor, soit être décorés d’un liseré en or, ou encore, pour les invités les plus prestigieux, du chiffre de l’Empereur (le N majuscule).



De manière générale, chaque logement est modulable et se compose d’une ou plusieurs pièces, parmi lesquelles :

  • Une petite entrée avec des toilettes à l’anglaise (avec évacuation et chasse d’eau). Pour les appartements plus petits, ces WC se situaient sur le palier.

  • Une chambre pour le ou la domestique (qui pouvait aussi, faute de place, être située ailleurs dans les étages).

  • Un bureau et/ou un salon.

  • Une chambre avec un lit double ou un lit plus simple, selon s’il est destiné à un couple ou une personne seule.

  • Une garde-robe ou cabinet de toilette avec une coiffeuse, une bassine en fer blanc, un bidet, un pot de chambre et, pour les appartements non équipés de WC, une chaise d’affaires.


Enfin, si les catégories marquent la distinction entre les invités, tous bénéficient d’un service haut de gamme. Ainsi, chaque soir, à leur retour de soirée, ils trouvent des verres d’eau fraîche aromatisés à la rose, ainsi qu’un bulletin à remplir et à accrocher à la porte de la chambre pour préciser ce que l’on souhaite manger et boire au petit-déjeuner le lendemain matin. Une pratique qui sera reprise ensuite dans nos grands hôtels. Des cordons permettent, en outre, de sonner à tout moment pour appeler les domestiques, et le ménage comme l’alimentation des cheminées sont effectués quotidiennement et en toute discrétion par le personnel du château.


LES APPARTEMENTS D’INVITÉS 33 ET 34 DES SÉRIES DE COMPIÈGNE


Restaurés dans leur état d’origine en 2003, les appartements d’invités numéro 33 et 34 peuvent se découvrir à l’occasion de visites guidées exclusives (agenda disponible sur le site du château). Leur aménagement, supervisé par l’impératrice Eugénie, illustre une attention méticuleuse aux détails et une volonté de conjuguer modernité et esthétisme.



Situés au deuxième étage du château, ils ont été aménagés dans d'anciens communs du 18e siècle, déjà transformés en appartements sous Napoléon 1er. Réaménagés pour plus d’intimité et de confort en 1856, notamment en créant une entrée privative pour chacun, ces appartements ne sont certainement pas les plus prestigieux, mais ils devaient néanmoins être très prisés. Ils bénéficient en effet d’une vue sur le parc, d’une proximité avec la bibliothèque et le fumoir réservés aux invités, ainsi que d’un accès direct aux appartements impériaux grâce à un petit escalier. Modulables, ils pouvaient être attribués séparément ou transformés en suite pour accueillir un couple.


L’APPARTEMENT 33


L’appartement numéro 33, utilisé seul, est plus simple que le 34. Il accueillait plutôt des hommes de la Maison civile ou militaire de Napoléon III.


On entre par une antichambre aux teintes bleu ciel qui dessert, à droite des commodités où ont été installées des toilettes à l’anglaise, summum de la modernité à l’époque ; et à gauche la chambre du domestique avec un lit, une commode et un siège.



On pénètre ensuite dans la chambre d’invité, dont le mobilier Premier Empire s’accorde parfaitement avec l’acajou du lit et de la table de toilette. Les rideaux, le linge de lit, les coussins, les chaises et fauteuils sont recouverts d’une percale glacée à motifs de bouquets de fleurs sur fond vert d’eau. Le papier peint et la moquette lui répondent avec des décors légèrement différents mais dans la même thématique. Pour notre regard d’aujourd’hui, le rendu paraît surchargé en imprimés, mais il correspond parfaitement aux goûts du Second Empire.



Attenante à la chambre, une garde-robe qui, en plus d’une table de toilette, d’un bidet, d’un pot de chambre, d’un séchoir et d’un miroir, accueille également tout le nécessaire de toilette en porcelaine de Sèvre blanche, décorée du chiffre impérial.


L’appartement numéro 33 se termine ici. Cependant, dans le cas où on déciderait de le réunir au numéro 34 pour créer un logement plus vaste afin d’accueillir un couple, il peut se prolonger par un salon adjacent qui devient alors une pièce commune aux deux époux.

L’APPARTEMENT 34


L’appartement 34, plus vaste que son voisin, était destiné à des gens de la Cour, parmi lesquels des Dames d’honneur de l’Impératrice comme Madame de Saulcy, Madame de La Bedoyère ou Madame de Montebello.


Il se compose de décors floraux – de la moquette au papier-peint en passant par le linge et le mobilier - et d’aménagements similaires à ceux de l’appartement 33, avec tout le confort moderne de l’époque - notamment les fauteuils crapauds capitonnés, typiques du second Empire.



On y entre ainsi par une antichambre qui dessert les commodités, la chambre du domestique, puis celle de l’invité. La garde-robe, légèrement plus grande que celle de son voisin, est également équipée de tout le nécessaire de toilette.

La grande différence vient du salon attenant qui lui est rattaché lorsque les deux appartements restent configurés en deux logements distincts. Avec ses sièges, son guéridon, sa cheminée et son bureau, cette pièce ajoute une vraie touche de luxe à l’ensemble.


L’APPARTEMENT 49, TÉMOIN DES SÉRIES DE FONTAINEBLEAU


Comme pour les appartements 33 et 34 du château de Compiègne, l’appartement d’invité numéro 49 du château de Fontainebleau témoigne du subtil mélange entre confort, esthétique et fonctionnalité dont bénéficiaient les hôtes des séries.


Ici, la décoration se compose d’un papier-peint anglais, bleu et blanc, qui s’accorde aux cotonnades du linge de lit, des rideaux et du textile mobilier. Ces motifs se déclinaient en trois variantes dans le reste des appartements d’invités : le bleu, le vert et le rose.



Par ailleurs, si les meubles produits en série ressemblent à ceux de Compiègne, l’aménagement de l’appartement diffèrent légèrement. D’abord, les toilettes à l’anglaise ne sont proposées que sur le palier – l’invité disposant toutefois d’un pot de chambre dans son logement.


On entre ainsi directement dans le salon, spacieux, qui se compose d’un bureau avec le journal et tout le nécessaire pour écrire, d’un canapé et de fauteuils capitonnés, d’une table pour petit-déjeuner ou déjeuner en chambre, d’une cheminée et d’un coffre à bois pour conserver les bûches.



Depuis le salon, on rejoint alors la chambre avec son miroir psyché, ses assises, sa commode et son lit en alcôve. Il y avait également un cabinet de toilette ou garde-robe que je n’ai pas pu voir lors de ma visite.


L’appartement d’invité numéro 49 se visite également lors de certaines rares visites guidées ou pendant les Journées Européennes du Patrimoine.


Rendez-vous dans mes articles et podcasts dédiés pour en savoir plus sur le château de Compiègne et le château de Fontainebleau.




2 Comments


skblbad
Jun 19, 2024

Bonjour, très bel article ! Toutes les infos y sont, c'est très intéressant et bien écri, on s'y croirait ! Je me demandais quelles étaient vos sources ? J'ai l'impression qu'il est difficile de trouver ailleurs autant d'informations que dans votre article... Merci encore !

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Bonjour,

Merci pour vos compliments.

Pour répondre à votre question, mes sources sont multiples: articles, livres d’histoires (notamment ici sur le Second Empire), mais aussi visites guidées, documentaires… c’est un travail de compilation d’éléments puis de synthèse.

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