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Photo du rédacteurIgor Robinet-Slansky

« CORITA KENT. LA RÉVOLUTION JOYEUSE » AU COLLÈGE DES BERNARDINS (PARIS 5e)

Photo visite
Corita Kent au collège des Bernardins (la nef ici)

L’exposition «Corita Kent. La Révolution Joyeuse», qui se tient du 9 octobre au 21 décembre 2024 au Collège des Bernardins à Paris, nous plonge dans l’univers coloré et engagé de cette artiste américaine emblématique, une femme libre qui n’a jamais hésité à se confronter à la société et aux institutions de son époque.


Corita Kent (1918-1986), également connue sous le nom de Sister Mary Corita, est ainsi une figure singulière de l’art du 20e siècle, ayant marqué son temps par ses œuvres audacieuses, mêlant sérigraphie, pop art et messages de foi, d’amour et de justice sociale.


 

CORITA KENT, UNE ARTISTE PACIFIQUE ENGAGÉE

 

Le parcours de l'exposition propose de découvrir plus de trente œuvres, dont certaines rarement exposées, ainsi qu'une projection de diapositives issues du Corita Art Center à Los Angeles. Les créations de l’artiste, majoritairement des sérigraphies, s’inspirent de la publicité, des médias de masse et de la culture populaire, pour mieux questionner le consumérisme, les inégalités sociales, la guerre, et les discriminations raciales. Dans les années 1960-1970, en pleine effervescence culturelle, Corita Kent utilise ses œuvres pour véhiculer des messages pacifiques et spirituels, tout en intégrant les problématiques sociales de son époque.



L’exposition explore également l’aspect pédagogique de l’artiste, notamment son rôle à l’Immaculate Heart College de Los Angeles où elle a dirigé le département artistique. Sous sa direction, cette école est devenue un haut lieu de créativité et d'engagement communautaire. Les Mary’s Day, journées de célébration de la Vierge Marie, étaient l’occasion pour Corita Kent et ses étudiants de produire des œuvres originales empreintes de symbolisme religieux et social.

 

Rappelant les engagements pédagogiques de Corita Kent, l’exposition a été réalisée en partenariat avec l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD) de Paris. Deux étudiantes, Clara Murawiec et Juliette Odot, ont ainsi eu l’heureuse responsabilité d’en être les commissaires officielles, tandis que sept bannières en sérigraphie textile ont été imaginées et réalisées par les élèves de 3e année Design Textile et Matière et 4e année Design Graphique, et sont exposées au Collège des Bernardins.



L’exposition « Corita Kent. La Révolution joyeuse » est présentée en quatre espaces distincts :

 

  • La nef du collège, d’abord, propose une introduction en images à l’univers de Corita Kent, son histoire, ses engagements, ses messages, et le contexte dans lequel elle a évolué et créé.

 


  • La sacristie du collège, ensuite, met en scène les œuvres graphiques et sérigraphiques, colorées, engagées, et parfois controversées, de Corita Kent.



  • L’escalier du collège, construit au 18e siècle et rarement ouvert au public, accueille les œuvres des étudiants de l’ENSAD, des bannières inspirées du travail de Corita Kent et réalisées autour de thèmes actuels.



  • Enfin, au premier étage, plongé dans l’obscurité, le visiteur découvre ‘Catching Sight’, une projection de 35 diapositives sélectionnées parmi les photographies prises par Corita Kent lors de son voyage de trois mois à tarvers l’Europe en 1959 – dont Paris, Barcelone, Athènes, Milan…



LE COLLÈGE DES BERNARDINS, LIEU DE CULTURE ET DE 8 SIÈCLES D’HISTOIRE

 

Au-delà d’accueillir une diversité d’expositions et d’événements, le Collège des Bernardins, où est présentée « Corita Kent. La révolution joyeuse », est aussi un lieu chargé d’histoire. Fondé au 13e siècle au cœur du Quartier Latin par les moines cisterciens, il fut un centre intellectuel important de l’Université de Paris, accueillant des étudiants venus de toute l’Europe pour étudier la théologie et les grandes disciplines du savoir.



Après la Révolution française et sa nationalisation en 1791, le collège change de fonction, devenant tour à tour prison, entrepôt, et même caserne de pompiers. Ce n’est qu’en 2001, avec l’intervention du Diocèse de Paris et du cardinal Jean-Marie Lustiger, qu’il retrouve sa vocation première: être un lieu de dialogue entre la foi et la société contemporaine.



Aujourd'hui, après une restauration minutieuse, le Collège des Bernardins est un espace de réflexion, d’échanges et de création artistique. Il accueille des intellectuels, artistes, scientifiques et théologiens, offrant au public une programmation culturelle riche, avec des conférences, expositions et événements musicaux. La dimension spirituelle et culturelle de ce lieu historique en fait un cadre idéal pour une artiste comme Corita Kent, dont les œuvres cherchent à interpeller le monde avec des messages d’espoir et de transformation.

 

« CORA KENT, LA RÉVOLUTION JOYEUSE » AU CŒUR DU FESTIVAL OPUS 6, ORA ET LABORA

 

L’exposition « Corita Kent. La Révolution Joyeuse » est également une des pièces centrales du festival des Bernardins OPUS 6, Ora et Labora, qui propose une série d’événements en écho à cette rétrospective, incluant débats, projections de films et concerts.



Grâce à ce partenariat entre le Corita Art Center et l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris, l’œuvre de cette artiste visionnaire est mise à l’honneur au cœur de la capitale française, dans un lieu où se croisent art, foi et réflexion sociétale.

 

INFORMATIONS PRATIQUES

 

  • Quoi ? Exposition «Corita Kent. La Révolution Joyeuse»

  • Où ? Collège des Bernardins – Nef et sacristie, 20 rue de Poissy (Paris 5e)

  • Quand ? Du 9 octobre au 21 décembre 2024

    Tous les jours de 10h à 18h

 

Tous les détails de l’exposition et la programmation culturelle des lieux sont à retrouver sur le site du Collège des Bernardins

 

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