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Photo du rédacteurIgor Robinet-Slansky

HISTOIRE ET LÉGENDE DES GUIRLANDES DE NOËL

Oise
Noël à Chantilly

Chaque année, Noël est une fête que beaucoup attendent avec impatience. Pour les chrétiens, elle représente la célébration de la naissance du Christ, mais pour bon nombre d’entre nous, elle est aussi l’occasion de se rassembler en famille ou entre amis, autour d’un bon repas et de décorations féériques.



Parmi ces décorations, les guirlandes sont, avec les boules multicolores, les ornements privilégiés pour parer l’incontournable sapin de Noël. Ce-dernier, décoré tel que nous le connaissons, est né au 16e siècle, en Alsace et en Allemagne. On l’habille alors de fruits, de rubans et de friandises, on le coiffe d’une étoile dorée, symbole de l’étoile de Bethléem, mais on l’embellit aussi bientôt de guirlandes.


Il existe alors deux façons d’expliquer la naissance de ces guirlandes décoratives : une version historique et plus terre-à-terre, et une légende qui ajoute encore plus de magie à la féerie des fêtes de Noël.

L’HISTOIRE DES GUIRLANDES DE NOËL AU 17e SIÈCLE


D’un point de vue historique, les premières guirlandes des 16e et 17e siècles sont réalisées en véritable argent, martelé pour l’affiner et ainsi créer des bandes et des filaments que l’on va ensuite accrocher aux branches du sapin. Plus tard, parce que l’argent noircit rapidement, on choisit aussi d’autres matières comme le plomb et l’étain. Mais pour ajouter de la féerie à la richesse de ces décorations, il manque encore une chose importante : la lumière !



Ainsi, au 17e siècle, on va créer les premières guirlandes lumineuses. L’histoire raconte que c’est le pasteur allemand Martin Luther qui, après une balade en forêt sous le ciel étoilé, aurait été le premier à penser à illuminer son sapin. Quoi qu’il en soit, cette tradition va se développer aux 17e et 18e siècles avec des coquilles de noix remplies d’huile ou des petites chandelles accrochées aux branches. Cependant, pour éviter les incendies, on ne les laisse allumées que quelques instants avant de les souffler. Il faudra attendre 1882 et la création, aux États-Unis, des guirlandes électriques par Edward Johnson - un proche de Thomas Edison - pour que nos sapins commencent à s’illuminer sans danger.


LA LÉGENDE DES GUIRLANDES DE NOËL


Un récit populaire donne une version bien plus fascinante de la création des guirlandes sur nos sapins de Noël. Tout se passe dans un petit village allemand il y a fort longtemps. À la veille de Noël, chassant la poussière et les toiles d’araignées, une jeune mère de famille s’applique à nettoyer sa maison avant de la décorer et d’y installer un magnifique sapin. Mais à la nuit tombée, alors que la maisonnée s’endort, impatiente de découvrir le lendemain les cadeaux laissés par le Père Noël sous le bel arbre, les araignées délogées plus tôt décident de revenir au chaud et de tisser leurs toiles entre les branches du sapin qu’elles trouvent à leur goût.



C’est alors qu’entre le Père Noël pour mener à bien sa mission annuelle. Il découvre, amusé, le travail des araignées qui, heureuses d’avoir trouvé un abri aussi bien décoré que le sapin, jouent et glissent sur leurs toiles. Cependant, le lutin barbu ne peut s’empêcher de penser aussi aux efforts de la mère de famille qui a passé sa journée à nettoyer et arranger sa maison. L’idée lui vient alors de transformer les toiles grises des araignées en des guirlandes de fils d’or et d’argent, brillantes et lumineuses.



Quelle ne fût pas la surprise de la famille, le lendemain matin, en découvrant ces nouvelles décorations féériques ! Dès lors, la mère et ses enfants décident d’inviter chaque années les araignées à tisser leurs toiles dorées et argentées sur les branches du sapin. Une tradition qui va se répandre au-delà du foyer, et jusqu’à nous ! Alors, un conseil si vous voulez de jolies guirlandes : n’oubliez pas de laisser s’installer les petites araignées au milieu de vos sapins de Noël !


De l’histoire ou de la légende des guirlandes de Noël, chacun jugera laquelle est la plus crédible. Quoi qu’il en soit, pour ma part, je préfère largement la seconde version. Et vous ?

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