Pour l’anecdote de la semaine, rendez-vous à l’Opéra Garnier. Ce monument incomparable et emblématique du style Napoléon III rescelle bien des secrets. Imaginé par l’architecte Charles Garnier qui en pose la 1ère pierre le 21 juillet 1962, sous le Second Empire, l’opéra est cependant inauguré le 6 janvier 1875 sous la 3e République. Un édifice à la croisée de 2 époques, donc, et au style éclectique, dont l’âme mystérieuse est portée par la célèbre légende du Fantôme de l’Opéra, contée par Gaston Leroux dans son roman publié en 1910.
Parmi les légendes dont parle Gaston Leroux, il y a celle d’un lac par lequel le fantôme peut rejoindre en barque son antre souterrain. S’il n’en est rien pour les pièces secrètes du fantôme, sachez qu’il existe bel et bien un lac sous l’immense Opéra Garnier.
Lorsqu’il remporte l’appel à projets pour le nouvel opéra de Paris commandé par Napoléon III, Charles Garnier est confronté à de sérieuses difficultés: une nappe phréatique alimentée par un bras de la Seine se situe sous l’endroit choisit pour bâtir le monument et risque de provoquer des inondations régulières. Afin d’y remédier, Garnier va alors décider d’installer un système puissant de pompes qui vont assainir les sols et extraire des litres d’eau le temps de la réaliser les fondations. Sachez que la quantité d’eau pompée aurait représenté un volume au sol de la surface de la Cour Carrée du Louvre et en hauteur de celle des tours de Notre-Dame. Impressionnant, non?
Charles Garnier va ensuite construire le monument autour et au-dessus de cette eau, créant un lac sous l’Opéra, à une dizaine de mètres sous la scène. Le génie de Garnier est ici d’avoir compris que ce lac pouvait jouer un rôle de leste pour équilibrer les forces physiques qui pèsent sur ce monument très haut et lourd. Le lac va aussi pouvoir servir de réservoir en cas d’incendie... et il sert aujourd’hui aussi de lieu d’entrainement pour les pompiers.
A propos, savez-vous qu’on trouve des poissons dans ce lac? Quel lien avec les pompiers me direz-vous? Et bien il faut savoir qu’il est de tradition qu’à la mort de chaque pompier de Paris, un poisson soit introduit dans le lac à sa mémoire. Une jolie histoire que je trouve aussi très touchante.
Finalement, on dit qu’à l’Opéra Garnier, on peut trouver des petits animaux à tous les niveaux:
Des poissons au sous-sol, comme je vous l’expliquais.
Des petits Rats dans les étages: ce sont les jeunes danseuses et danseurs, surnommés ainsi car sur le parquet des salles de répétitions, les pas de ces apprentis danseurs professionnels, souvent très légers, sont semblables à ceux de petites souris ou de petits rats.
Des abeilles sur le toit: des ruches ont en effet été installées au sommet de l’opéra. Elles produisent un miel unique depuis plus de 30 ans.
Si vous le pouvez, je vous recommande de visiter l’Opéra Garnier. C’est un lieu magique et unique. En attendant, je vous donne rendez-vous ici sur ce blog, dans la rubrique « visites guidées » pour retrouver le podcast et l’article dédiés à la visite que j’ai faite de l’opéra.
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