LES VISITES A LIRE ET ÉCOUTER

Rendez-vous à Poissy, dans les Yvelines (78), où la Villa Savoye accueille une exposition inédite : « Natures intérieures » jusqu’au 2 mars 2025. Chef-d’œuvre moderniste de l’architecte Le Corbusier, cette villa atypique devient ici le cadre idéal d’une rencontre poétique entre design contemporain et nature.   Née d’une collaboration entre le Centre des monuments nationaux (CMN), gestionnaire de la Villa Savoye, et le Centre national des arts plastiques (Cnap), l’exposition explore la relation entre architecture et nature à travers une trentaine d’œuvres de design issues de la collection du Cnap.   Sous le commissariat de Céline Saraiva, conservatrice en charge de la collection Arts décoratifs, design et métiers d’art, l’événement propose une véritable « promenade artistique » au cœur de la Villa Savoye, en harmonie avec l’esprit corbuséen. Au sein des différentes pièces de la maison, les œuvres de designers contemporains inspirées des formes du vivant (végétales, minérales et animales) dialoguent avec la lumière, les volumes et les espaces conçus par Le Corbusier et rendent hommage à sa philosophie d’intégration de la nature dans l’architecture du quotidien.   Œuvre iconique du célèbre architecte franco-suisse Charles-Édouard Jeanneret-Gris, dit Le Corbusier, la Villa Savoye est commandée en 1928 par Eugénie et Pierre Savoye, un couple de riches administrateurs. Construite entre 1929 et 1931, elle incarne les 5 principes de l'architecture moderne: les pilotis, le toit-terrasse, le plan libre, la façade libre, et la fenêtre en bandeau.   La Villa Savoye se distingue par son esthétique minimaliste et ses formes géométriques pures. Les façades blanches et lisses contrastent avec le vert environnant, créant un dialogue harmonieux entre la construction et la nature. L’intérieur, ouvert et aéré, est ainsi conçu pour offrir un maximum de confort et de fonctionnalité, tout en mettant en avant la relation entre les espaces intérieurs et extérieurs. Aujourd'hui, elle est un musée géré par le Centre des monuments nationaux.

J’ai visité la Maison d’Éducation de la Légion d’Honneur (MELH) de Saint-Denis avec la société des Amis de Versailles.   Située à côté de la basilique Saint-Denis qui accueille, depuis Dagobert 1er au 7e siècle, les sépultures des rois et reines de France, elle occupe les bâtiments de l’ancienne abbaye royale dont la basilique était l’église abbatiale.   Cette abbaye bénédictine médiévale a été reconstruite sous le règne de Louis XIV par Robert de Cotte, 1er architecte du roi, à partir de 1701 dans un style classique. Sa construction se prolonge au 18e siècle sous la direction de l’architecte Charles Bonhomme (sur les plans de Jacques et Ange-Jacques Gabriel, architectes de Louis XV) dans un style plus rocaille, puis Bayeux, et Charles de Wailly qui crée les 2 bâtiments circulaires de la cour. Le porche d’entrée, en forme d’arc de triomphe romain, de style néo-classique est ultérieur.   Après avoir créé la Légion d’Honneur en 1802, Napoléon 1er fonde les MELH en 1805, sous l’autorité du Grand Chancelier pour subvenir aux besoins éducatifs des filles de soldats méritants, souvent orphelines. Ensuite, et jusqu’à aujourd’hui, les MELH seront réservées aux descendantes des récipiendaires de la Légion d’Honneur.   La 1ère intendante de ces MELH est Mme Campan, ex-gouvernante des enfants de Louis XVI et Marie-Antoinette. Elle établit des normes éducatives élevées et s'attache à inculquer aux jeunes filles les valeurs de discipline et de modestie qui caractérisent les MELH.   Ces MELH se répartissaient sur 4 sites: le château d’Écouen, l’Hôtel Bourrée de Corberon à Paris, l’abbaye de Saint-Denis et le couvent des Loges à Saint-Germain-en-Laye. Aujourd’hui, l’éducation se répartit entre Les Loges (Collège) et Saint-Denis (Lycée, Classes Préparatoires et BTS). De la cour d’Honneur au jardin en passant par le cloître (le plus grand de France), la chapelle et la grille du grand escalier, la MELH de Saint-Denis cache bien des trésors. Pour la visiter, contactez l’Office de Tourisme de Saint-Denis.

Il y a 35 ans, le 9 novembre 1989, la chute du Mur de Berlin (Berliner Mauer), symbole de la Guerre Froide, mettait fin à la bipolarisation du monde. retour sur l’origine du mur et sur l’histoire de sa chute.

Connaissez-vous la légende du fantôme de la Dame Blanche de Chantilly qui hanterait encore le château ?

En 1696, au château de Versailles, Louis XIV aurait reçu un message surnaturel. De quoi s’agit-il? difficile à dire. Mais les hypothèses ne manquent pas.

Qui était le petit homme rouge des Tuileries? Apparu pour la première fois sous Catherine de Médicis, il hanterait toujours le jardin, annonçant une tragédie à celles et ceux qui croisent son chemin.

Il y a 235 ans, le 6 oct.1789, Louis XVI, Marie-Antoinette et leurs enfants quittaient définitivement leur palais de Versailles, contraints par une foule de Parisiennes et Parisiens: Direction les Tuileries, à Paris, où ils s'installeront sans jamais revoir Versailles.   Que s’est-il passé? Après l'ouverture des États Généraux le 4 mai 1789, les tensions montent. Le Serment du Jeu de Paume marque une rupture politique majeure, tandis que le 14 juillet, la prise de la Bastille fait basculer la Révolution. L'abolition des privilèges (4 août) et la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (26 août) bouleversent la société d'ordres.   Le 5 octobre, une foule de femmes, rejointe par des hommes, marche vers Versailles. Elle réclame du pain, l signature de décrets de la Constitution, la ratification de la Déclaration des Droits de l’Homme par le roi, et le retour de la famille royale à Paris. Après avoir reçu des représentants du peuple, le roi s’exécute et demande la nuit pour réfléchir au retour à Paris. Mais au petit matin, des émeutiers entrent dans le château et tentent de rejoindre le roi par l’escalier de la Reine, tuant 2 gardes au passage. Marie-Antoinette, alertée, fuit de sa chambre par une porte dérobée, et, après quelques frayeurs, rejoint la chambre du roi avec ses enfants.   Dans la cour de Marbre en contrebas, le peuple réclame de voir le roi. Depuis le balcon de sa chambre, Louis XVI s'exécute. On crit alors « Vive le Roi! Le Roi à Paris!». La foule demande ensuite la Reine qui apparaît avec son fils. Mais le peuple, moins clément avec Marie-Antoinette, hurle «Pas d’enfant!». Avec courage, elle revient seule. La Fayette la rejoint, s’incline et lui baise la main, apaisant momentanément les tensions. On crit «Vive la Reine! Vive le Général!»   Mais la décision est prise: la famille royale quitte Versailles, escortée par une foule scandant: «Nous ramenons le boulanger, la boulangère et le petit mitron!».   Ces journées marquent le basculement définitif du pouvoir de Versailles vers Paris. La Révolution est désormais en marche pour encore plusieurs années. La monarchie n'y survivra pas.

Pour beaucoup, le 4 septembre n’évoque rien (sauf une station de métro pour les Parisiens). Mais en réalité, le 4 sept.1870 marque la fin du Second Empire et le début de la IIIe République.

Connaissez-vous l'histoire de la colonne de Juillet, place de la Bastille à Paris?   Les 27, 28 & 29 juillet 1830, 3 journées révolutionnaires, les Trois Glorieuses, secouent Paris. Elles mènent à la chute du roi Charles X (r.1824-30) et à l’accession au pouvoir de Louis-Philippe 1er.   C’est le début de la monarchie de Juillet, plus libérale et bourgeoise, mais marquée par la corruption, l'absence de véritable démocratie et des inégalités sociales croissantes. En février 1848, une révolution éclate, poussée par une crise économique et politique. Elle renverse la monarchie et instaure la IIe République (1848-52).   Et la Colonne de Juillet? En décembre 1830, Louis-Philippe décide d’ériger une colonne sur la place de la Bastille pour rendre hommage aux combattants des Trois Glorieuses. Inaugurée le 28 juillet 1840, elle est conçue par l’ingénieur Alavoine sur les fondations d'une fontaine en forme d'éléphant prévue par Napoléon.   Ce monument symbolise aujourd’hui les luttes pour la liberté et la justice et commémore les Trois Glorieuses, la révolution de 1848 et celle de 1789.

En flânant dans les ruelles de Paris, près de Notre-Dame, vous ne vous imaginez sûrement pas qu’est née ici, au Moyen-Âge, l’expression: «payer en monnaie de singe». Retour sur l’histoire aussi étonnante qu’amusante de cette curieuse expression.

«Allons enfants de la patrie»: Les 1ers mots de La Marseillaise ont accompagné la Révolution de 1789, celles du 19e, et encore aujourd’hui nos événements officiels et populaires. Mais connaissez-vous l’histoire et les secrets de notre hymne national? Est-il né à Marseille? Rouget de Lisle en est-il le véritable créateur?

À des milliers de km de Paris, la Maison Blanche s'impose à Washington D.C. avec son architecture Georgienne, sa rotonde et son blanc immaculé. Mais saviez-vous que ce symbole américain pourrait avoir des racines françaises?

Retour sur les origines et les grands principes du style Louis XV, appelé aussi style Rocard au 18e siècle.

Découvrez qui sont les élégants et les élégantes qu’on appellera Incroyables, Merveilleux et Merveilleuses après la Révolution.

Il y a 210 ans, le 6 avril 1814, dans son salon particulier du château de Fontainebleau, Napoléon 1ersigne son 2nd acte d’abdication en 2 jours. Située dans le Grand Appartement de l’Empereur, cette pièce décorée de brocart cramoisi à motifs de lyres et de rosaces devient alors pour les siècles à venir le «salon de l’abdication».

. La Cité de l’Architecture et du Patrimoine, à Paris, a inauguré ce 14 février une exposition consacrée à l’architecte et ingénieur français Paul Andreu (1938-2018): ‘Paul Andreu, l’architecture est un art’, jusqu’au 2 juin 2024. 280 œuvres originales (carnets, maquettes, dessins, plans, photos, vidéos), retracent le travail de cet artiste-constructeur qui s’est imposé comme l’un des architectes majeurs de la seconde moitié du 20e siècle, en France et à l’international.   . Paul Andreu entre au service d’Aéroport de Paris (ADP) en 1963. Il y restera 40 ans. À 29 ans il est chargé de la construction (1967-74) de l’aérogare 1 du nouvel aéroport Paris-Nord, futur Roissy-Charles-de-Gaulle (50 ans en 2024). Suivra le chantier du Terminal 2 (1969-1993) avec un concept innovant d’architecture évolutive.   . Alors qu’ADP se développe à l’étranger, Paul Andreu s’impose comme un expert de l’architecture aéroportuaire mondiale: Le Caire (1977-86), Abu Dhabi (1974-82), Soekarno-Hatta en Indonésie (1975-91), Nice (1980-87); Séoul (1992-93), Kansai (Japon, 1987-88), Shanghai-Pudong (Chine, 1996-99). Il se fait alors un nom en Asie à une époque où les marchés publics sont encore très fermés aux occidentaux.   . Sa créativité gagnera d’autres terrains: Grande Arche de la défense (1984-89) sur plans de Johan Otto von Spreckelsen, terminal français du tunnel sous la Manche (1985-94); Opéra de Pékin (1998-2007), complexe omnisport de Canton (1998-2001); Musée maritime d’Osaka (1992-2000).   . L’architecture de Paul Andreu, à la fois technicien et artiste, est fonctionnelle et esthétique. Ses projets naissent de notes d’intentions créatives et de graphismes poétiques conservés dans des carnets. 69 d’entre eux, cédés à la Cité, constituent la colonne vertébrale de l’exposition à partir de laquelle s’articulent les 10 sections du parcours. Le travail des lumières et des matières, les volumes graphiques ou sphériques, les jeux d’opacité et de transparence: tout converge vers la création d’œuvres architecturales uniques, rigoureusement structurées et humaines, entre réalité terrestre et rêve aérien.

Suivez-moi dans le salon d’Argent du Palais de l’Elysée où, le 16 février 1899, Le président de la République en exercice, Félix Faure, aurait trouvé la mort dans des circonstances quelques peu scandaleuse.